Le Québec en carnet de voyage 3 de 3

7 03 2010

Aaaah Sophie! Que c’est beau le Québec! Que c’est grand le Québec! Je ne te raconte pas le trouble pour se déplacer. Je suis là pour découvrir, alors souvent je suis confrontée à ne pas vraiment avoir de transport. C’est bien beau faire de l’auto-stop, mais ça ne fonctionne pas toujours très bien. Je prends parfois l’autobus, mais c’est très cher…et vraiment moins bien organisée que chez nous. Il n’y a presque pas de train! Est-ce que tu peux y croire??! Bref, je me débrouille quand même bien, et je réussi à me déplacer de façon tout de même efficace, les gens sont si chaleureux et accueillants!

Pour me rendre où je suis présentement (surprise!), j’ai du prendre l’autoroute 10 sud qui était enseveli sous la neige, et ensuite la route 139. Je ne saurais même pas comment t’expliquer la quantité de neige tellement il y en a. Il neige presque à toutes les semaines…

Et voilà pour le moment, je suis rendu dans la région des Cantons-de-l’Est, c’est drôle, ça ressemble au Royaume-Uni…surtout la campagne anglaise, en fait. Les maisons sont très typiques, les terres sont séparés en rectangles plus ou moins carrés, et il y en a des champs! Je suis allée voir un des plus gros attraits de la région : le Zoo de Graby! Oui! Oui! En plein hiver! C’était merveilleux, j’ai vu des choses incroyables, et j’en ai tellement appris. Pour commencer, le Zoo existe depuis 1953 sous cette appelation, et c’est un des anciens maires qui avait débuté ce projet. Pour le moment, le Zoo de Granby est le plus grand centre zoologique du Québec, en nombre d’espèces.

J’ai vu un truc vraiment hilare : une éléphante jouer de l’harmonica! De cette façon, nous avons pu voir qu’un éléphant est autant capable d’aspirer que de souffler avec sa trompe. Ce à quoi je ne m’attendais pas vraiment! Et puis, savais-tu qu’une girafe accouche debout? Donc quand le girafeau naît, il fait une chute de près de deux mètres! Impressionnant, eh? Je ne sais pas si c’est parce que c’est l’hiver, mais j’ai trouvé que les animaux avaient l’air très bien, et actifs surtout! Et puis, malgré l’hiver, et la rudesse du climat, près de 85%, si je ne me trompe pas, des animaux nous étaient visibles, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je n’ai évidemment pas vu de lions, mais des zèbres, des autruches, des kangourous, des tigres de l’Amour (elle est belle ma photo, n’est-ce pas? Le tigre, Hook, était un peu surexcité à la vue d’un chien, il s’est donc suffisament approché pour que je puisse prendre une vraie belle photo de lui, et devine quoi? Il fait de l’arthrite!), mais aussi un condor, des lamas et des alpacas, des yaks, des chouettes et des hiboux, des chevaux de Mongolie, des chameaux, des lémurs, des reptiles, des ours, et puis en fait, je ne pourrais pas tous te les nommer tellement il y en avait! J’ai vraiment passé une très belle journée, il neigeait (je commence à apprécier), il ne faisait pas trop froid (pour une fois!), et j’en suis sortie avec plein de nouvelles connaissances parce que plein d’animateurs étaient présents pour nous faire découvrir les animaux, et il y avait des présentations des gardiens avec leurs animaux (éléphants, gorilles, reptiles et tigres). J’ai adoré, tu devras venir un jour!

À la prochaine, ma belle! Je m’ennuie de toi! Mariane en cavale!





Le Québec en carnet de voyage 2 de 3

7 03 2010

Salut Sophie! J’espère que tu continues à flâner sur les abords de la Seine, le dimanche, aux aguets des trouvailles possibles grâce aux bouquinistes. Je dois t’avouer que je m’ennuie de nos après-midis à flâner et à observer les gens. Même si au contraire, mes journées sont bien remplies! J’ai peine à croire que je suis déjà partie depuis six semaines…

Alors, depuis ma dernière lettre, je suis passée par Québec, la capitale. J’ai trouvé l’expérience très difficile, à cause des attraits et de l’architecture qui me rappelait sans cesse la France. J’ai vraiment eu, pour la première fois, une envie de revenir et de laisser tomber ce grand projet. Mais j’ai repris sur moi, je vais beaucoup mieux.

À mon départ de Québec, où l’on m’avait énormément parlé en bien de la région de Charlevoix, je restais anxieuse. Je m’éloignais de plus en plus de grands centres urbains. C’est la mer,…et la montagne qui m’attendaient cette fois. C’est vraiment particulier. Et très joli. Les paysages sont à couper le souffle! Le relief de la région est dû à la chute d’une météorite il y a 350 millions d’années. Premier arrêt : Le Massif à Petite-Rivière-St-François. Dommage que nous ne soyons qu’en septembre! Plutôt que d’aller faire du ski (mais bon, c’est loin d’être digne des Alpes héhé), nous avons fait une randonnée pédestre dans les pistes mêmes. La montagne offre, tout de même, le plus grand dénivelé de l’est du Canada (c’est-à-dire, 770 mètres). Le mont donne l’impression de se jeter dans le fleuve, c’est de toute beauté! C’est à partir de cet endroit que j’ai quitté Amélie qui avait décidé de me suivre dans mon périple.

Rendu à Saint-Joseph-de-la-Rive, j’ai pris le traversier pour aller à l’Isle-aux-Coudres où j’ai rencontré Jean, un jeune marin, bien mignon dois-je ajouter. Après la traversée gratuite de quinze minutes, nous sommes (avec le joli marin :)) allés louer un tandem. Paraît-il que c’est la meilleure façon de visiter l’île, et d’en faire le tour. Nous avons longuement profiter du paysage assis sur nos vélos, prenant des pauses à toute occasion pour mieux découvrir la ville insulaire. Nous prenons le temps de visiter les Moulins de l’Isle-aux-Coudres, figure unique au Québec puisque habituellement moulin à eau et moulin à vent ne se partagent pas le même territoire (voir photo). Mais c’était plutôt pratique car peu importait la température, au moins un des deux fonctionnait. Récemment, ils ont été restaurés pour permettre la visite. Ils sont fonctionnels, permettant l’achat de pain artisanal par les touristes affamés comme moi! J’ai décidé de dormir sur l’île pour en profiter plus longuement. J’ai évidemment dormi chez des habitants (parmi les seulement 1300!), ce qui m’a permis d’échanger avec eux sur la dangerosité de la détérioration de l’environnement à cause du taux de tourisme élevé.

Le lendemain matin, j’ai quitté assez tôt direction La Malbaie! Cette fois-ci, heureusement, j’ai réussi à me trouver quelqu’un qui se rendait à la ville. Plutôt que de faire de l’auto-stop. Rendu à bon port, je suis allée visiter le fameux Manoir Richelieu, né en 1899. N’ayant évidemment pas l’argent pour y séjourner (plus de 225$ par nuit!), j’ai quand même pu discrètement flâner dans ses jardins bordant le fleuve, mais aussi dans son allée intérieure avec ses nombreux salons. Charlie Chaplin a déjà déposé son popotin sur un des lits! Il y a seulement une chance sur 405 d’être dans la même chambre, par contre. Paraît-il, je n’ai pas pu vérifier, qu’il y a un chemin souterrain menant au casino, incroyable! Je dois te laisser, je pars bientôt pour la Gaspésie! Mariane qui t’embrasse, j’ai hâte de te revoir!





Le Québec en carnet de voyage 1 de 3

7 03 2010

Ma très chère Sophie, tu devrais voir le soleil briller par ici, c’est d’un jouissif! Jamais je n’ai vu Paris briller autant que le Québec. Et ils ont un accent si mignon! J’ai décidé, pour commencer, de visiter la Mauricie, tu te rappeles de ce couple que nous avions hébergé à l’automne dernier et qui nous avait tant parlé de cette région? Eh bien, j’ai décidé de leur faire honneur en commençant mon voyage dans leur coin de pays. Bien évidemment, j’ai passé quelques jours à Montréal avant de m’exiler dans les grands espaces. Une très chouette ville, tu pourrais venir m’y rejoindre avant mon retour!

J’ai décidé de parcourir les 142 km me séparant de Trois-Rivières, la grande ville de la Mauricie, en «faisant du pouce» (tu dois comprendre:faire de l’auto-stop). Je commence à assimiler certaines expressions québécoises!!!! La beauté de cette région est caractérisée par ces plaines interminables, jointes de soudains vallons mais surtout de ces centaines de forêts et de lacs ainsi que ces milles et un cours d’eau d’un bleu profond. Je ne suis pas restée très longtemps à Trois-Rivières, car la fille qui m’hébergeait, une certaine Amélie, partait en camping…mais comme on s’entendait très bien, elle m’a invité. Et…j’ai accepté! Il faut prendre les opportunités qui nous sont offertes dans la vie, n’est-ce pas? Peut-être en avais-je jamais fait, mais je me suis débrouillée pas mal du tout pour une débutante.
Alors, nous sommes allées au
Parc national de la Mauricie où j’ai passé près d’une semaine à flâner dans les sentiers, à manger dans une cuisine commune, à faire du canot et du kayak, à me baigner dans le lac, si bleu et si magnétique, bref, à profiter pleinement de mon séjour. Mais j’ai aussi appris des choses, car il y a souvent des naturalistes présents en soirée pour présenter différentes facettes de la faune et de la flore. Par exemple j’ai appris que le Parc a été fondé en 1970 pour préserver un modèle de la forêt boréale, plus vaste écosystème forestier de la planète!

Finalement, j’ai décidé de retourner en ville, mais à Shawinigan cette fois-ci car plusieurs choses m’intéressaient comme l’électricité, savais-tu qu’elle est une des premières ville du Québec à avoir eu l’électricité?, mais aussi l’aluminium qui est un important facteur économique de la ville. Je croyais donc en visitant l’Ancienne-Aluminerie-de-Shawinigan avoir un certain aperçu, mais non! Car elle a été convertie en salle d’exposition d’art contemporain, mais j’ai finalement passé un très bon moment! Je ne suis pas en reste, j’en ai appris sur l’aluminium quand même! Semble-t-il que le bâtiment, est le plus ancien centre de production de ce métal en Amérique du Nord! Il a tout de même été érigé au début des années 1900. Mais en 1986, ils ont déménagé dans une nouvelle usine, dans le parc industriel de Shawinigan. Assez intéressant.

J’oubliais!, pendant mon séjour à Trois-Rivières, j’ai quand même visité un peu, je suis allée, entre-autre, aux Forges-du-Saint-Maurice. C’est un lieu historique national qui servait originalement à couler des canons pour le roi, et aussi des poêles pour chauffer les maisons. Mais le complexe sidérurgique a été fermé en 1883, on s’en est ensuite servi en 1908 pour rebâtir les maisons des Trifluviens dont le feu avait détruit une partie de la ville, et c’est seulement en 1973 qu’on décida d’y faire un centre d’interprétation. Mais assez de récits, je pars bientôt pour Québec, et ensuite pour la région de Charlevoix! J’ai hâte! Mariane qui t’embrasse!





Manuel de l’antitourisme: Les revers de l’industrie du voyage

6 03 2010

Trouvé dans le journal Métro Montréal, cet article révèle le côté plus sombre de notre industrie touristique. Mais quelle industrie n’en as pas?

http://www.journalmetro.com/ma%20vie/article/440000–manuel-de-l-antitourisme-les-revers-de-l-industrie-du-voyage

Marie-Ève Wild

Finissante en Techniques de tourisme





Dans une caverne près de chez vous!

6 03 2010

Saviez-vous qu’il existe tout près de vous une caverne? En effet, un site cavernicole prend place à Montréal plus précisément à Saint-Léonard, dans le parc Pie-XII (5200 boulevard Lavoisier).

Son existence fût dévoilée en 1815 dans le journal Le Spectateur. Dès lors, des Léonardois et des scientifiques curieux commencèrent à la visiter régulièrement. C’est cependant en 1980 que l’entrée de la caverne et le bosquet avoisinant furent déclarés site cavernicole. La caverne de Saint-Léonard a été proclamée site patrimonial d’intérêt général en 1988 par la communauté urbaine de Montréal.

Cette caverne, aussi nommée Trou de Fée, possède une dénivellation de 8 mètres et sa longueur mesure 35 mètres. L’entrée est d’une hauteur de 2 mètres par 3 mètres de largeur et 13 mètres de longueur. On peut également descendre dans le puits de 5 mètres à l’aide d’échelles fixes si le cœur nous en dit.

Prévoyez de vieux vêtements pour en faire la visite car, évidemment c’est salissant. Il faut être âgé de plus de 6 ans et une réservation est requise. La caverne peut être visitée du mardi au samedi de 9 h 45 à 16 h 15. Les visites sont interrompues de 11 h 30 à 12 h 30. Les frais sont variables selon l’âge et si vous êtes ou non résidants de Montréal. (Maximum 10$/personne). Bien qu’elle ne soit pas géante sa visite vaut le détour.

Pour les amoureux de promenade dans la nature, il y a également un petit boisé à l’arrière de la caverne.

Société québécoise de spéléologie
514 252-3323

Caroline Gagnon, diplômée Techniques de tourisme





Hommage à Mathieu Bergeron

22 01 2010

Étudiants en tourisme,

les vacances sont finies !

Venez trinquer avec nous pour échanger des vœux pour la nouvelle année et pour raconter vos vacances de Noël.

– Mardi 26 janvier

– 13h (trou à l’horaire)

– Dans la salle des périodiques de la bibliothèque (Vous entrez dans la bibliothèque et vous descendez les escaliers au bout.)

Par la même occasion, vous aurez la chance de rencontrer Mathieu Bergeron, ancien étudiant en tourisme et lauréat du 8e Prix de la relève du Bureau des anciens du Collège Montmorency. Présentement, Mathieu est coordonnateur des services touristiques chez OrganisAction. Il développe des forfaits et des activités sur mesure en tourisme de nature sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Un délicieux punch aux fruits sera servi gratuitement. —

— N’oubliez surtout pas votre bonne humeur !

C’est une invitation conjointe du département de tourisme, du SAE et du Bureau des anciennes et des anciens du Collège Montmorency de Laval (BAACML)





Dîner en blanc

22 01 2010

Élégance, convivialité et savoir-vivre. Voici ce qu’est le dîner en blanc. Ce chic pique-nique se déroule dans un endroit particulièrement remarquable de la ville hôte de l’événement. Toutefois, ce qui est le plus intéressant de l’événement c’est qu’il est tenu secret jusqu’à la dernière minute. En 2009, pour sa première édition montréalaise, c’est au Vieux-Port de Montréal que le tout se déroulait.

Le but est simple. Tout d’abord, vous devez vous inscrire via le site Internet suivant : www.dinerenblanc.info . Prévoyez un nombre égal d’hommes et de femmes, car vous serez assis les hommes en face des femmes. Une tenue vestimentaire est exigée. Elle se doit d’être élégante et blanche de la tête aux pieds. Alors messieurs, c’est le moment de ressortir vos bas blancs! Mesdames, vous êtes invitées à porter le chapeau. Non obligatoire, mais fortement recommandé. Chaque tablée doit se prémunir d’un panier pique-nique blanc et tout le nécessaire pour souper élégamment (vaisselle blanche, verres à vin, entrée, plat principal, desserts, etc.). Vous devez également apporter nappe, chaises et tables.

Le jour J est arrivé. Vous devez vous rendre au point de ralliement. Vous ne savez toujours pas où se déroulera le souper. Arrivé à 19h30 précise, les convives ont 15 minutes pour placer leurs effets, dans le calme et la rapidité. C’est alors que vous pourrez prendre le temps de déguster ce que votre panier contient, mais aussi d’échanger avec les gens qui vous entourent. Le départ est sonné à 23h00 et le lieu reprend ses allures d’autrefois.

N’hésitez pas à vous inscrire à cet événement qui tient son origine de Paris, la ville lumière. Toutefois, les places sont limitées.

Site Web

Marie-Ève





Guides de voyage

22 01 2010

Vous devez préparer votre voyage et l’envie folle de vous acheter une panoplie de guides de voyage vous prend.

Toutefois, l’ère est à l’environnement et au recyclage. C’est pourquoi Ulysse a innové. Nous pouvons retrouver via leur site Internet des versions PDF de certains documents. Vous avez besoin de la version papier? Consulter les versions PDF gratuites qui vous présentent un bon aperçu de votre guide avant d’en faire l’achat. Rendez-vous au www.guidesulysse.com dans la section Libraire en ligne pour les découvrir. N’hésitez pas à prendre à parcourir le site afin d’y retrouver plusieurs informations pertinentes telles que Comment choisir son guide touristique et Les langues à votre portée.

Sur le site de Lonely Planet, laissez-vous transporter par tous les sujets qui parsèment leur univers. Vous pouvez même être au courant des derniers événements en ce qui a trait au tourisme. www.lonelyplanet.com

Tous les sites des guides touristiques pourront vous êtes d’une grande utilité lors de vos recherches.

Marie-Ève Wild
Finissante en tourisme





Pointe-à-Callière

22 01 2010

Vous vous levez un samedi ou un dimanche matin et vous constatez qu’il fait un tantinet trop froid à l’extérieur? Toutefois, l’envie vous prend de ne pas rester enfermé entre les quatre murs de votre chambre. Rendez-vous au musée Pointe-à-Callière, au week-end sous zéro.

Durant les fins de semaine de janvier et de février, le musée vous offre un rabais équivalent à la température extérieure. La température est prise à 10h00 sans le facteur vent. Donc, si la température est en dessous de -20, vous aurez 20% de rabais sur votre entrée. Vous pourrez donc visiter toutes les expositions sans vous gelez les fesses à l’extérieur.

Voici un petit aperçu des expositions présentées :
Sur le chemin des légendes avec Jean-Claude Dupont : Du 9 février au 16 mai 2010. Venez découvrir les légendes de l’Amérique francophone et amérindienne et contribuez à perpétuer la mémoire collective!
Ici naquit Montréal : exposition permanente et visite guidée gratuite avec le prix d’entrée.

Horaire régulier
Du mardi au vendredi de 10 h à 17 h
Samedi et dimanche de 11 h à 17 h
Fermé le lundi.

Adulte    14,00$
Enfant (0 – 5 ans)    Gratuit
Enfant (6 – 12 ans)    6,00 $
Étudiant (13 – 30 ans)     8,00 $
Aîné (65 ans )    10,00 $
Famille :
1 adulte – 3 enfants (moins de 17 ans)    30,00$
2 adultes – 2 enfants (moins de 17 ans)      30,00$

Site Internet

Marie-Ève





La solidarité par le tourisme

16 01 2010

Article écrit sur le site Internet l’Actualité, il porte à faire réfléchir. Merci à Luc Monette de nous avoir fait découvrir ce texte.

 « Quand s’abat un fléau comme celui de Port-au-Prince, les gens nous téléphonent pour savoir s’ils peuvent partir avec nous pour offrir de l’aide sur place, dit Justine Lesage, porte-parole d’Oxfam-Québec. Mais seuls des coopérants bien entraînés peuvent être envoyés, du jour au lendemain, sur le site d’une catastrophe ».

On le voit, en matière d’aide humanitaire, certains ne se contentent pas de donner de l’argent : ils veulent bouger, agir, participer. Or, s’ils ne peuvent se transmuer en coopérant en un tournemain, le drame d’Haïti nous rappelle qu’il existe plusieurs façons de partir à l’étranger pour aider son prochain. C’est ce qu’on appelle le tourisme solidaire, communautaire ou volontaire, aussi décrit comme le tourisme social ou volontourisme

Né de la volonté de voir le monde tout en aidant des communautés dans le besoin, le tourisme solidaire implique qu’on œuvre bénévolement pour une bonne cause : projet de développement, recherche scientifique, protection environnementale ou animalière, etc. Quand il vise le bienfait de l’humanité, le tourisme solidaire devient humanitaire : aide aux victimes d’une inondation, reconstruction de villes et villages à la suite d’un cataclysme, que ce soit un tsunami ou un séisme… 

De façon générale, les gestes posés par le touriste solidaire se rapprochent du travail du coopérant, à cette différence près que le premier est mobilisé sur de courtes périodes et qu’il n’est généralement pas rémunéré; au contraire, il paie de sa poche la totalité de son périple, fait du bénévolat et sacrifie parfois sur le confort de ses vacances. Dans certains cas, une partie du montant du forfait payé est même versé à de bonnes oeuvres, sur place. 

D’aucuns soulèvent cependant des doutes quant aux motivations profondes qui animent certains organismes, tandis que d’autres estiment que le tourisme communautaire ne sert qu’à donner bonne conscience à des touristes qui en font trop peu, trop tard. Cela dit, plusieurs agences méritent qu’on les considère. 

Au Québec, Expéditions Monde propose ainsi une dizaine de « voyages communautaires » (rénovation d’une école en Tanzanie, développement de l’écotourisme au Laos, etc.). 

 Mer et Monde offre des « initiations à la coopération internationale », avec des stages de 2 semaines à 3 mois, gratuits ou non, au Honduras et au Sénégal. 

HorizonCosmopolite propose des stages de tourisme solidaire et d’immersion culturelle dans une vingtaine de pays sur quatre continents: travail dans un orphelinat au Ghana, enseignement dans une école primaire du Guatemala, etc. 

Humanis Voyages allie aventure et travail communautaire en Asie et dans les Amériques: construction de petites maisons, travail dans une clinique, un hôpital ou une communauté, etc. 

Toujours près de chez nous, la Canadian Alliance for Development Initiatives and Projects (CADIP) permet de prendre part à une foule de projets variés, partout sur la planète: reconstruction d’écoles détruites par un ouragan, sauvegarde des tortues géantes au Mexique, fouilles archéologiques… 

Dans un créneau plus précis, le Earthwatch Institute verse dans le tourisme solidaire à vocation scientifique (impact des changements climatiques sur certaines régions, gestion durable de la forêt pluviale de Porto Rico, etc.) 

Adventures in Conservation s’intéresse pour sa part à la sauvegarde du patrimoine architectural mondial (restauration de sites, reconstruction d’immeubles détruits par des séismes, etc.) 

Enfin, le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM, la Commission canadienne du tourisme (CCT), Les Amis de la Terre ainsi que le réseau Matador proposent d’autres exemples de tourisme solidaire/volontaire. 

Pour d’autres suggestions de périples humanitaires, solidaires ou communautaires, consultez ce site ou procurez-vous l’ouvrage 500 places where you can make a difference, publié chez Frommer’s. 

Pour prendre part à des séjours ou à des stages plus longs, ou pour devenir coopérant, consultez la liste de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) ou procurez-vous le guide Stagiaires sans frontières, publié chez Ulysse. 

*** 

Mise à jour: le réseau Matador, une communauté de voyageurs allumés, est en train d’organiser un voyage humanitaire pour tous ceux qui bénéficient d’une certaine expérience sur le terrain et qui voudraient donner temps et efforts pour Haïti.